Bande(s) : 80 m

Temps limite : 100 min

Compétiteurs : 9

Fox du Salagou - 21 décembre 2014

Organisateur(s): Daniel F1EJS

Photos

Carte du circuit A

Carte du circuit B

Dimanche 21 décembre : malgré le vent et le froid de ce début d'hiver, nous nous retrouvions pour deux courses, dans le cadre surnaturel du lac du Salagou, à côté de Clermont l'Hérault.
Le ciel bleu et le franc soleil ne parvenaient pas à faire oublier l'hostilité des ruffes rouges qui donnaient aux eaux agitées du lac une couleur sanguinolente mais très originale, dans une ambiance quasi martienne.
Les quatorze amis qui avaient fait le déplacement (pour certains, depuis Marseille) ne furent pas déçus.

Le matin, Daniel avait préparé un foxoring 3,5 MHz de huit balises sur les rives du lac.
Deux circuits étaient proposés : l'un court de 5 balises adapté aux débutants, l'autre de huit balises avec une distance plus importante à parcourir.
Le second parcours se révéla de très haut niveau.
Aucune trajectoire directe n'était possible : soit il fallait contourner la végétation trop dense, soit l'eau omniprésente barrait le passage, soit les dunes de schistes compliquaient l'orientation.
Une mention spéciale doit être attribuée aux trois balises (36, 37 & 38) placées sur les hauteurs, dans les canyons de ruffes. Elles imposaient une orientation parfaite, alors que le relief très accidenté mettait les jambes à rude épreuve.
Il est intéressant d'observer ce secteur sur la carte IOF fournie par l'organisateur : la difficulté du parcours avec des courbes de niveau ondulant en tous sens est évidente. D'ailleurs, les débutants n'avaient pas cette partie de l'épreuve au programme.
A l'arrivée, les chronos s'échelonnaient entre 32 et 90 minutes et la satisfaction des concurrents était au beau fixe.
Il est donc probable qu'une autre version de ce fox soit rééditée l'an prochain.

Nous avons trouvé un abri ensoleillé pour notre pique-nique durant lequel il fut bien sûr question de petites boîtes noires, d'orientation, d'ondes récalcitrantes et de reliefs insurmontables.
Daniel distribuait la potion magique en vue de l'épreuve de l'après midi et certains évoquaient déjà les inévitables dédoublements de balises dus aux excès de potion !

Christine ne nous laissera pas le temps de faire la sieste (c'est le jour le plus court de l'année !) et nous reprenons le chemin du lac pour rejoindre le départ de la course classique en 144MHz.
Le vent souffle toujours autant, et tout le monde est pressé de courir pour se réchauffer. Un rapide briefing effectué, les départs sont donnés en cascade aux huit courageux qui vont se mesurer aux ondes baladeuses.
Dès le début, les impressions sont trompeuses et quelques échos perfides se glissent sur la fréquence.
Heureusement, passés les 750 m du cercle de départ, les choses se clarifient : la balise 1 est sur la droite, les autres sur le versant opposé du vallon.
La première est rapidement débusquée après une fouille en règle de quelques taillis, et il faut courir vers la base nautique pour rejoindre la balise 4 qui n'est qu'une formalité.
Atteindre la numéro 3 se révèlera un parcours du combattant : perfide, elle se fait d'abord entendre sur la rive du lac pour se diriger ensuite vers le sommet de la colline au fil de la progression.
Trois canyons traversés et cent mètres de dénivelé avalés d'un trait, une végétation où seuls les sangliers savent s'orienter, et le sommet est atteint.
Récompensés par le panorama grandiose du lac rouge, on en oublierait presque qu'il faut pointer la balise et repartir.
Mais la carte IOF est précise et une belle falaise de quinze mètres barre le passage vers la balise numéro deux. Nous débusquons un trou de souris sous forme d'un raidillon scabreux pour nous faufiler vers le plateau en contrebas où elle nous tend les bras, à peine dissimulée par quelques taillis.
Nouveau départ en trombe dans un mauvais chemin aux cailloux roulants, rencontre avec les enfants, échanges d'informations.
Beaucoup peineront dans cette ultime ascension mais, près du sommet, le lac apparaît à nouveau, baigné d'une lumière ocre annonçant la fin du jour prochaine. La montagne de Liausson le surplombe, contrastant étrangement avec les eaux brillantes aux reflets pourpres. Deux voiles courent à toute vitesse sur l'argent, comme pour rattraper la saison qui fuit vers la nouvelle année.
Cinq petits points, tout proches, qui hurlent dans les écouteurs et nous sommes tirés de notre rêverie par la balise derrière nous. Se retourner, apercevoir le fanion, courir, pointer et repartir : les gestes sont automatiques.
La descente est ennivrante, et les douleurs s'estompent comme par magie, dans une fuite allant crescendo vers la ligne ultime. Le barrage se dessine à l'horizon et les chronos tombent, implacables.
Le comité d'accueil fait le reste, boissons, goûters et vêtements chauds.

Il restera de cette journée comme une étoile de Noël : un souvenir impalpable mais miraculeux, où l'on se dit que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes même si l'on peut toujours améliorer quelque chose (la température ambiante par exemple).

Pour consulter tous les résultats, les cartes et voir les images de cette journée, rendez-vous sur ww.ardf.fr onglet "calendrier" à la date du 21 décembre.

Si vous désirez vous initier à la radio orientation n'hésitez pas à cliquer sur l'onglet "contactez-nous".

Pierre, qui compte les jours jusqu'à la prochaine.

Place Nom, Prénom Ind. Temps de course Nbr Balise
Catégorie p12
1 Ferrand, Maxime -- 56' 47" 5
2 Desrousseaux, Mathieu -- 66' 11" 5
Catégorie j15
1 Ferrand, Guillaume -- 56' 47" 8
2 Ferrand, Alexandre -- 58' 55" 5
Catégorie w35
1 Ferrand, Christine -- 71' 51" 8
Catégorie m21
1 Ferrand, Pierre -- 32' 19" 8
2 Vidal, Lucien -- 59' 05" 8
Catégorie m40
1 Desrousseaux, Bertrand -- 90' 02" 8
Catégorie m60
1 Sanchez, Bernard -- 91' 06" 8
HT : Hors temps


Quelques photographies de la journée.


En pleine course Sprint final heureux d etre arrivé sprint final Le lac du Salagou

Heureux d être arrivé Heureuse d être arrivée Rangement des balises Restauration